Un courrier appelant à la mobilisation, co-signé par Alain Rousset, Président de la Région Nouvelle-Aquitaine, par Alain Anziani, Président de Bordeaux Métropole, par Bernard Lauret, Président de l’Association des Maires de Gironde et de Daniel Barbe, Président de l’Association des Maires Ruraux de Gironde, a été adressé ce jour aux maires de Gironde, aux associations et aux partenaires.
Il est disponible en téléchargement en cliquant ici (.pdf).
Les Départements assument leurs compétences obligatoires et vont au-delà en innovant avec des politiques de cohésion essentielles pour assurer le lien social, la solidarité et l’équité territoriale.
Les revendications du maillon départemental et des collectivités locales face à un État carentiel, ne sont pas entendues. C’est par la portée symbolique de ce rassemblement, qui témoigne de la solidarité entre les collectivités locales, que leurs représentants souhaitent à nouveau interpeller l’État sur la situation préjudiciable des finances locales. Les difficultés à venir seront à assumer collectivement, quelle que soit la strate concernée.
Un changement structurel est aujourd’hui inéluctable au risque de précipiter la disparition des collectivités et de nuire gravement aux activités d’intérêt général des associations.
Une asphyxie financière qui réinterroge les missions de solidarité du Département
Il est primordial de réinsuffler dans nos modèles des recettes dynamiques pour répondre aux besoins des Girondines et des Girondins.
Déjà entravés par les lois du marché, entre baisses subies des droits de mutation à titre onéreux (DMTO, ou frais de notaire) et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), les conseils départementaux sont forcés de mettre à l’étude le ralentissement de projets, voire d’envisager la diminution de certains investissements essentiels pour la qualité de vie des citoyens.
Le retrait du dernier levier fiscal (taxe sur le foncier bâti), le refus par l’État de l’indexation de la dotation globale de fonctionnement (DGF) sur l’inflation, le manque persistant de compensation de l’État aux aides individuelles de solidarités (revenu de solidarité active (RSA), allocation personnalisée d’autonomie (APA), prestation de compensation du handicap (PCH)), fragilisent l’action publique départementale, alors même que les besoins sociaux augmentent.
La décentralisation est un des fondements de la démocratie républicaine
Le prolongement de cette situation d’asphyxie aura des conséquences néfastes pour les Girondines et les Girondins et aggravera les fractures sociales et territoriales.
Le manque de marge de manœuvre constaté, affaiblira la solidarité territoriale, fragilisera le tissu social et alimentera la défiance donc la montée des extrêmes. Pour les citoyens, l’unité des territoires est un facteur d’équité.
Deux choix se présentent : se résigner à mourir par asphyxie financière et laisser la victoire à l’État jacobin, ou être solidaires et dire, en « girondins » : défendons nos territoires !
Jean-Luc Gleyze appelle à une mobilisation de toutes et de tous, citoyens élus et non élus, pour :
- Marquer la solidarité des collectivités locales entre elles et avec les administrés, envers qui elles sont redevables ;
- Demander les moyens nécessaires pour agir au plus près des besoins des citoyens ;
Garantir l’unité et la cohésion de nos territoires par le maintien des services publics de proximité.