Ce soir, c’est la victoire des millions de Françaises et de Français qui ont redoublé d'efforts pour barrer la route à la menace existentielle qu’est l’extrême droite. Ils l’ont fait en votant pour des candidats qui n’étaient pas les leur, dans l’espoir de construire un projet de société qui nous rassemble. De cela, quelle que soit leur appartenance politique, ils doivent être remerciés.
Ce soir, c’est le retour en force du pluralisme, de la diversité de la Gauche face au monolithe dictatorial de l’extrême droite. Alors que la stratégie de la terre brûlée dont joue Emmanuel Macron a atteint son point d’orgue avec la dissolution de l’Assemblée, les Girondines et les Girondins ont répondu que nous savons faire pousser l’avenir sur les cendres en élisant sept députés girondins de Gauche.
Ce soir, c’est autant la défaite d’une fracturation voulue du pays que celle du Rassemblement national. Le masque de l’imposture sociale et de l’hypocrisie républicaine de tous ceux qui ont dangereusement contribué à extrême-droitiser la réalité est tombé.
Si les fondements racistes et xénophobes du RN ne sont pas compatibles avec notre République, il nous faut désormais aller au contact des électeurs qui ont voté par dépit. Il faut les entendre sans mépris et, loin des provocations, ouvrir des issues lumineuses pour apaiser les inquiétudes du présent et celles de demain.
Forts de la volonté populaire qui s’exprime, nous pouvons réunir et redonner à chacun, dans nos campagnes et nos quartiers, dans nos villes moyennes et nos métropoles, la possibilité et l’envie de se projeter ensemble dans l’avenir.
C’est le temps désormais de la démocratie parlementaire. Aux antipodes de l’Homme providentiel, nous avons à présent la responsabilité de porter à l’Assemblée l’exigence de la solidarité, du maintien et de l’accessibilité du Service Public en proximité, afin de mener décemment des transformations justes et nécessaires.
Ouvrons alors ensemble la voie du progrès social, de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de l’espérance.
