Le Département a dévoilé le Plan Départemental de Sauvegarde (PDS) à Guillos, devant les maires et les acteurs locaux du Sud-Gironde. Durant cette présentation, il a été expliqué de quelle manière le plan permettra de gérer les crises, d'organiser les secours, et de mobiliser les ressources et compétences disponibles.
Le Département a publié le 1er baromètre axé sur la perception des risques.
Cet outil cherche à comprendre les comportements des Girondins face aux risques auxquels le territoire est exposé, en analysant l’évolution des connaissances, les inquiétudes et les attentes de la population. Il évalue pour cela leur niveau d'information sur le sujet, mais aussi leur niveau de conscience quant à la proximité de leur logement avec une zone à risque.
L'étude, dont les résultats seront actualisés tous les deux ans pour permettre une analyse continue, a été réalisée en ligne par Harris Interactive à partir d'un échantillon représentatif.
Les principaux résultats de cette enquête sont :
- Préoccupations majeures : Le pouvoir d'achat et le coût de la vie arrivent en tête des préoccupations (52%), suivis des risques naturels (45%) comme les incendies et les inondations.
- Risque naturel : Les catastrophes naturelles sont vues comme des préoccupations croissantes, en particulier depuis les événements récents tels que les incendies de 2022, les inondations et les orages de grêle. Ces phénomènes ont en effet été visibles et directement vécus par les Girondins. Les risques plus diffus sont quant à eux un peu moins perçus (pollution, risque sanitaire, mouvement de terrain...).
- Connaissance des risques : Bien que les Girondins aient une bonne connaissance générale des risques, leur compréhension des mesures d'alerte et de protection reste limitée, excepté pour les incendies et inondations. De même, cette connaissance « globale » et cette perception « des phénomènes visibles » se heurtent à une relation aux risques faussée dès lors qu’est évoquée la propre exposition de l’individu : « oui, je connais mais pas chez moi ».
- Stratégies d'adaptation : Face à ces questions, les habitants adoptent des stratégies d’adaptation psychologique différenciées, centrées sur la résolution des problèmes (stratégie de confrontation) ou sur les émotions (stratégie d’évitement). Les personnes les mieux informées privilégient les stratégies centrées sur la résolution du problème et sur le « faire face » : elles sont moins concernées par la sur-réaction émotionnelle et le déni.
- Canaux de communication : Les médias principaux utilisés pour s’informer sur ces questions de risques sont majoritairement la télévision, les réseaux sociaux ou la radio. Cependant, les canaux locaux, qui peuvent constituer un relais de l’alerte en temps de crise, apparaissent moins mobilisés par une partie de la population qui reste alors peu informée.
- Confiance : Les Girondins font confiance principalement aux corps professionnels : sapeurs-pompiers (94 %), médecins (80 %) et forces de l’ordre (74 %). Les collectivités (Région, Département et les communes) sont également des structures de confiance (65%). Cette confiance est toutefois accordée sans distinction du rôle de chacun.
- Responsabilité partagée : La majorité pense que la prévention des risques naturels doit être une responsabilité collective, tandis que la gestion des risques sanitaires et technologiques est perçue comme relevant des pouvoirs publics. Cette confiance et cette responsabilité partagée peuvent cacher un biais de déresponsabilisation face aux risques majeurs.
Un temps d’échange a également eu lieu avec les partenaires girondins qui ont pu apporter leur expertise et leur connaissance du territoire. Les échanges se poursuivront, sur le territoire du Sud-Gironde, autour de la chaine de sauvegarde sociale et de la collaboration entre les acteurs impliqués.
Le Baromètre complet sur la perception des risques est disponible sur simple demande auprès de Mathilde Séverac (m.severac@gironde.fr) ou Lionel Lacroix ( l.lacroix@gironde.fr).
