Mémoire réalisé dans le cadre du Diplôme Universitaire de protection de l'enfance dispensé par la faculté de Droit de Bordeaux sur la prise en charge des enfants français de
Syrie
Si la politique française de rapatriement de ses ressortissants semble s’accélérer, la corrélation avec les différentes condamnations de la France par diverses entités supranationales peut être facilement faite. Bien que frileux à la perspective d’organiser le retour de ces « MRZOGT» (mineurs de retour de zones d'opérations de groupements terroristes) sur le territoire, l’Etat français a pourtant prévu tout un système de prise en charge spécifique pour ces enfants depuis 2019. En effet, « le retour de ces enfants doit s’accompagner d’une prise en charge et d’une protection adaptées à leurs besoins, considérant les nombreux traumatismes auxquels ils ont pu être exposés, pour qu’ils puissent reprendre le chemin de l’école et retrouver une vie d’enfant ».
Ce mémoire a pour finalité l’étude de ce dispositif. Il convient, au préalable, de préciser les notions clés du sujet, d’en contextualiser les enjeux et d'expliquer la récente condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'Homme.
Mémoire réalisé dans le cadre du Diplôme Universitaire de protection de l'enfance dispensé par la faculté de Droit de Bordeaux sur la parentification.
La parentification est un phénomène méconnu dont l'importance du repérage pour le développement des enfants est crucial.
Il s’agit d’une situation où un enfant se voit attribuer des responsabilités et des rôles normalement dévolus aux parents. Ces enfants endossent des responsabilités d'adultes, prenant soin de leurs frères et sœurs, s’occupant des tâches du quotidien ou même soutenant émotionnellement leurs parents. Dans ce mémoire il est évoqué les différentes facettes de la parentification, ses conséquences sur le développement psychologique et émotionnel des enfants ainsi que les facteurs qui la favorisent. Est également mis en lumière l’importance de sensibiliser les professionnels et la société dans son ensemble afin de reconnaître et de soutenir les enfants qui vivent cette réalité.
Mémoire réalisé dans le cadre du Diplôme Universitaire de protection de l'enfance de l'Université de Bordeaux sur la scolarité des enfants placés
Selon Stéphane Bonnéry, professeur en sciences de l’éducation, « il n’existe pas d’élève condamné, par des caractéristiques individuelles ou sociales, à ne pas s’approprier les savoirs scolaires ».
Ainsi, en principe, tous les élèves ont les mêmes chances de réussite scolaire.
Qu’en est-il réellement ? Les enfants placés à l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) ont-ils véritablement les mêmes moyens que les autres élèves pour réussir scolairement ?
Le décrochage scolaire pouvant être défini comme l’arrêt des études avant l’obtention d’un diplôme, est une situation plus fréquente pour les enfants faisant l’objet d’un placement. En effet, si à l’âge de 16 ans, 15,8% des enfants confiés ne sont plus scolarisés, c’est seulement le cas de 5,8 % en population générale. De même, avant 15 ans, les enfants protégés sont trois fois plus déscolarisés qu’en population générale. Cette interruption de la scolarité peut être temporaire ou définitive. Si la déscolarisation peut préexister au placement en raison du « lourd» bagage personnel de l’enfant, elle peut également résulter de la mise en place de cette mesure. Selon le contexte du placement, les enfants vont avoir plus ou moins de risque de décrocher scolairement.