Dans le Médoc, le mouvement des Gilets jaune a permis à Alain, Marie-Luce, Maya et Olivier de se rencontrer. Bien au-delà des revendications autour des ronds-points, ils ont décidé à leur manière de redessiner le monde d’après.
Alain, Médocain, précaire, a beau adhérer au mouvement des Gilets jaunes à l’automne 2018, il trouve rapidement les limites de revendications contradictoires et multiples. Il veut aller au-delà pour faire bouger les lignes.
« Je pensais que le blocage n’était pas la bonne solution pour faire bouger les choses. Il fallait qu’on mette en commun nos idées. »
Il rencontre alors Maya, retraitée du monde audiovisuel, Marie-Luce travaillant dans le domaine de la santé et Olivier, juriste et universitaire. Ceux qui n’auraient pu jamais se trouver, fédèrent 80 personnes dont les actions s’orientent vers l’autonomie alimentaire des Médocains et, en particulier, de celles et ceux d’entre eux vivant dans la précarité. Naît l’association Solidarités Médoc qui lutte contre l’isolement et le non accès à des produits alimentaires sans intrant chimique. Olivier se réjouit des résultats déjà obtenus.
« Nous menons un travail collectif lié à la production alimentaire et par la répartition selon les besoins mais aussi par notre volonté de recréer du lien social à travers l’entraide permanente. »
De Lacanau à Saint-Laurent-Médoc, aquaponie et collectes alimentaires s’ajoutent à des ateliers culturels suivis.
Regards croisés dans le Gironde Mag N°142