Un site de 3,5 ha à Saint-Aubin-de-Blaye, un hangar photovoltaïque pour les ateliers, près de 40 bulletins de salaire par mois… L’AGERAD, l’Association pour la gestion écologique des ressources de l’agriculture et de ses dérivés, a bien grandi depuis sa création par une bande de copains en 1987, et son ambition s’est structurée : participer activement au retour à l’emploi des personnes qui en sont éloignées.
Stéphane Piefort, actuel directeur de la structure, a largement contribué à la faire évoluer depuis une quinzaine d’années. Soutenu par son équipe et le Conseil d’administration, il a professionnalisé et restructuré financièrement l’association loi 1901. Agréée par l’État Atelier et Chantier d’insertion pour l’accompagnement vers l’emploi d’une trentaine de personnes (16 ETP) encadrées par une équipe permanente de 9 personnes, la structure porte un projet d’insertion par l’activité économique sur les territoires haut-Girondin et au-delà, métropolitain, sur la Presqu’île d’Ambès. Son activité principale consiste en la réalisation de prestations liées à l’entretien et l’aménagement du milieu naturel : espaces verts, travaux agricoles, régulation des espèces invasives, propreté urbaine, préservation et gestion d’espaces naturels, comme le Marais de la Vergne.
Des salariés accompagnés
« Notre raison d’être est la mission d’accompagnement social et professionnel de nos salariés. Ils restent en moyenne un an dans l’association avec des contrats de travail en insertion de 4 mois renouvelables » explique Stéphane.
Malgré l’ensemble des prescripteurs (CIAS, Maison du Département des solidarités, Missions locales, Pôle emploi etc.), l’AGERAD cherche du personnel en permanence.
« Aucun pré-requis technique n’est demandé pour travailler. Ce qui compte c’est le contrat d’engagement que signent les salariés en insertion. »
Seules conditions exigées : un état de santé compatible avec le poste, se rendre à l’AGERAD tous les matins et accepter la démarche d’accompagnement proposée par l’association, autrement dit « bosser pour trouver un autre boulot », précise-t-il.
« L’acceptation est le levier de l’accompagnement de la personne et le résultat dépend à quel moment nous arrivons dans la vie de cette personne, ça dépend si elle est prête... »
Au bout d’un an, grâce à la formation qui représente 20% du temps de travail, grâce aux bonnes pratiques, à l’immersion en entreprises, les salariés en insertion trouvent un emploi ou une formation qualifiante ; ce qui représente 70% des sorties.
« Ça apprend l’humilité », ajoute Stéphane.
Le sens par l’engagement
À leur arrivée, il aura fallu lever les freins à l’employabilité : la mobilité d’abord – la moitié d’entre eux n’ont pas de voiture ni de permis -, le niveau de scolarité voire les savoirs de base pas toujours acquis, la garde des enfants, les suivis judiciaires… Sans compter les freins de nature différente comme le logement insalubre. Pour résoudre ces problématiques récurrentes impactant l’emploi à court terme, deux accompagnatrices socio-professionnelles déterminent les priorités avec les salariés en insertion, planifie les échéances, font des points individuels de suivi tous les quinze jours pour les remettre en mouvement. Il s’agit non seulement de faire monter le salarié en compétences mais aussi d’apprécier sa posture dans le travail et son engagement dans l’accompagnement, de rendre la situation de travail apprenante. Et l’enquête remplie par chaque salarié en contrat est le reflet de cet investissement : ils répondent « être plutôt bien compris à l’Agerad ».
Le Département de la Gironde soutient financièrement l’Agerad : pour les salariés au RSA, environ 70% des effectifs et pour la gestion par convention de l’Espace naturel sensible (ENS) du Marais de la Vergne.
Contact
558, rue de la Gravière
33820 Saint Aubin de Blaye
05 57 64 51 66
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