Jean-Luc Gleyze
Président du Département de la Gironde
Conseiller départemental du canton Sud-Gironde
Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde, Carole Guère, vice-présidente chargée de la protection de l'environnement, des espaces naturels sensibles et de la gestion des risques, Wiame Benyachou, conseillère départementale déléguée à la résilience et à la participation citoyenne et Oscar Navarro, professeur de psychologie sociale et environnementale à l'université de Nîmes, ont pu présenter les résultats du baromètre sur la perception des risques en Gironde ce vendredi 11 octobre à Guillos.
En présence de Sophie Piquemal, conseillère départementale du canton Landes des Graves, de représentants du Service Départemental d'Incendie et de Secours (SDIS), de la Défense de la Forêt contre les Incendies (DFCI), de la Protection Civile, de maires et d’élus locaux,
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Si la Gironde est en première ligne des risques naturels (feux de forêt, érosion, risque de submersion, intempéries), cela veut dire qu’elle est aussi un espace des possibles pour s’adapter aux besoins essentiels, actuels et futurs, de la population.
- Jean-Luc Gleyze - Président du Département de la Gironde
Le Département de la Gironde se donne les moyens de transférer efficacement des acquis scientifiques au sein de ses politiques publiques. Avec ce baromètre, il renforce sa connaissance sur les piliers de la résilience que sont : la confiance, et la solidarité.
– Oscar Navarro, professeur de psychologie sociale et environnementale à l'université de Nîmes
Le Département livre un baromètre axé sur la « perception des risques » afin de mieux comprendre et partager les comportements de la population face aux aléas et aux risques majeurs.
Les résultats mettent en lumière les préoccupations majeures des Girondins, leur connaissance des risques, leur exposition aux dangers, ainsi que leur confiance envers les institutions publiques et leur engagement personnel dans la gestion des risques. Ce baromètre permet enfin l'analyse des comportements psychosociaux face au stress engendré par ces situations.
Le baromètre révèle une prise de conscience croissante des Girondins face aux risques, notamment en raison d’événements majeurs tels que les incendies de 2022. Ils expriment un besoin d’obtenir davantage d’informations, notamment en ce qui concerne les mesures de prévision et de protection, ainsi que les risques industriels.
L’engagement communautaire repose sur une communication efficace, et la confiance envers les métiers de proximité demeure forte, bien que des biais comportementaux soient à signaler. Ce baromètre constituera un outil précieux pour suivre l’évolution de la perception des risques et la capacité de réaction des habitants.
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Résultats et Constats
- Préoccupations majeures : Le pouvoir d'achat et le coût de la vie arrivent en tête des préoccupations (52 %), suivis des risques naturels (45 %) comme les incendies et inondations.
- Risque naturel : Les catastrophes naturelles sont vues comme des préoccupations croissantes, accentuées par les événements récents, tels que les incendies de 2022, les inondations et orages de grêle récents car ces phénomènes sont récemment visibles et vécus. Ceux plus diffus sont un peu moins perçus (pollution, risque sanitaire, mouvement de terrain...).
- Connaissance des risques : Bien que les Girondins aient une bonne connaissance générale des risques, leur compréhension des mesures d'alerte et de protection reste limitée, en dehors des incendies et inondations. De même, cette connaissance « globale » et cette perception « des phénomènes visibles » se heurtent à une relation aux risques faussée dès lors qu’est évoquée la propre exposition de l’individu : « Oui, je connais mais pas chez moi ».
Stratégies d’adaptation
- Face à ces questions, les habitants adoptent des stratégies d’adaptation psychologique différenciées : centrées sur la résolution des problèmes (stratégie de confrontation) ou sur les émotions (stratégie d’évitement). Les personnes les mieux informées privilégient celles centrées sur la résolution du problème, sur le « faire face », échappant à la sur-réaction émotionnelle, voir au déni.
Engagement citoyen et communication
- Canaux de communication : Les médias principaux utilisés pour s’informer sur ces questions de risques sont majoritairement la télévision, les réseaux sociaux ou la radio. Cependant, les canaux locaux, pouvant être le relais de l’alerte en temps de crise, apparaissent moins mobilisés par une partie de la population qui reste alors peu informée.
- Confiance : Les Girondins font confiance principalement aux corps professionnels : sapeurs-pompiers (94 %), médecins (80 %) et forces de l’ordre (74 %). Les collectivités (Région Département, et les communes) sont également des structures de confiance (65%). Cette confiance est toutefois accordée sans distinction du rôle de chacun.
- Responsabilité partagée : La majorité pense que la prévention des risques naturels doit être une responsabilité collective, tandis que la gestion des risques sanitaires et technologiques est perçue comme relevant des pouvoirs publics. Cette confiance et cette responsabilité partagée peuvent cacher un biais de déresponsabilisation face aux risques majeurs.
Repères :
L'étude a été réalisée en ligne par Harris Interactive entre le 21 novembre et le 12 décembre 2023, avec un échantillon représentatif de 629 participants Girondins, basé sur des quotas représentatifs de la population (âge, sexe, catégorie socioprofessionnelle).
Ce baromètre s'appuie en partie sur le baromètre national de l'IRSN, avec une adaptation de 40 % des questions au contexte girondin et une prise en compte de facteurs psycho-sociologiques.
