Noëllie Dupuy, 24 ans, fait les saisons selon la formule consacrée. Au gré des récoltes diverses, elle passe par son Médoc natal où elle a fait la connaissance d’Émilie Auger, doctorante en sociologie qui suit le parcours de ces jeunes saisonniers.
« Je me souviens que mes parents avaient une caravane dans leur jardin. J’y passais beaucoup de temps » raconte Noëllie Dupuy.
Devenue grande, elle vit dans un fourgon aménagé qu’elle conduit à travers la France au gré des saisons et des travaux qui lui sont confiés.
« Je ne me suis jamais sentie aussi épanouie » ajoute-t-elle, de passage dans la ville de son enfance, Lesparre-Médoc.
C’est là qu’elle a croisé la route d’Émilie Auger, qui a consacré une thèse de sociologie aux saisonniers nomades, étude à laquelle participe le Département. Émilie repère dans le Médoc 55 saisonniers nomades, filles comme garçons, chassant des idées reçues :
« C’est un choix de vie. Ces jeunes ne sont pas tous en difficulté. Ils ont besoin d’une reconnaissance, d’un accueil et d’un suivi social. »
Le message est donc passé…
Regards croisés à découvrir dans le Gironde Mag N°140